jeudi 16 avril 2009

Les frontières mouvantes de l'organisation

Un partenariat, selon nos amis de Wikipédia, est
une association active de différents intervenants qui, tout en maintenant leur autonomie, acceptent de mettre en commun leurs efforts en vue de réaliser un objectif commun.
En gros, j'ai besoin toi, tu as besoin de moi, associons-nous !

Une jeune société innovante sur internet débute sa vie par un déficit flagrant en ressources, quelles soient financières, temporelles, managériales & humaines, en terme de marketing, de communication, de SAV, etc... La logique derrière un partenariat est donc un manque de ressources. Traditionnellement, les sociétés dans ce genre de situation ont deux grands choix, le passage par le marché (acquisition d'une société complémentaire, recrutement ...) ou développer ses ressources en interne (formations, identification des compétences ...). L'arbitrage entre ces deux propositions dépend de la facilité d'accès au marché, de la facilité de transfert de l'actif recherché, des ressources à disposition de l'entreprise, etc ...


La troisième voie entre marché et ressources internes semble être le partenariat car il peut s'appliquer sur tous les champs d'actions de l'entreprise. La difficulté devient donc d'identifier les bons partenaires. Et puis, si finalement la notion de partenariat glissait, transpirait à travers l'organisation, si les frontières tombaient de plus en plus entre les clients, les fournisseurs, les collectivités, les concurrents et l'entreprise ... peut-être que ça donnerait une organisation qui ressemblerait à ça :


Une entreprise plateforme qui servirait à générer le chiffre d'affaire, mais qui externaliserait - partenarialiserait ses fonctions. Une entreprise tellement flexible et agile qu'elle pourrait survivre aux évolutions ultra rapide de son marché.

Quelques pistes:
  • Support logiciel généré par une base de connaissance publique associée à une communauté d'experts - utilisateurs.
  • Crowdsourcing : utiliser la créativité, l'intelligence et le savoir-faire des internautes (via Wikipédia) associée à une forte interopérabilité (API publiques) et la constitution d'une plateforme applicative (Iphone, Vista, Applications Google).
  • Partenariat universitaires (pôles d'excellences), intervention dans l'enseignement afin d'augmenter la superficie de sa R&D (apports de compétences).
  • Communication large et publique dans les zones de frontières, de son marché campus, colloques, permettant la réflexion sur les produits de substitution (conception ou veille).
  • Incorporation des fournisseurs dans le produit (on est plus fort à plusieurs) et développement de la dépendance fournisseur.
  • Créer sa communauté de clients, préconisateurs, diffuseurs de l'information.
  • Se positionner fortement dans les initiatives gouvernementales, conseiller, analyser et synthétiser le marché dans une optique de lobbying.
  • Outsourcing des fonctions créant peu de valeurs : Ressources humaines (au sens paie et administration - pas pour la gestion des potentiels), Comptabilité, etc ...
Ce ne sont que quelques exemples de modulation des frontières de l'entreprise. Cette perméabilité vers l'extérieur n'est pas forcément un danger pour les informations sensibles de l'entreprise mais nécessite un vrai travail de cohérence et une ligne stratégique claire.
En poussant la logique a son extrême, l'organisation n'est plus que l'association des directeurs de chaque division comportant une masse salariale extrêmement faible : une entreprise plateforme.

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