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mardi 7 avril 2009

Twitter sur Windows Mobile : le meilleur !

En période de mobilité, il est utile de trouver ses outils sur son portable comme à la maison. Il parait que la tendance du 21e siècle c'est la mobilité (parmi d'autre, il parait aussi), mais comment faire lorsqu'on utilise Windows Mobile et que les brillantes têtes de Microsoft n'ont pas réussis à créer un Appstore à la manière de leurs concurrents (qui dit Apple ? Je pensais à Nokia !).

Après une recherche rapide, j'ai trouvé 3 clients mobile pour Twitter. Ce que je cherchais, c'est la même expérience qu'avec un client fixe, comme Twhirl que j'utilise sur mes PCs. Je devais avoir un temps d'actualisation faible, une interface propre et jolie (et là ça se complique), et tous les outils de l'écosystème Twitter que j'utilise (raccourcis d'url pour ne pas consommer mes 140 caractères réglementaires, upload de photographies, suivi simple des individus, ouverture de mon explorateur internet rapide, etc...).

Les 3 challengers identifiés sont :
  • Twobile (par ici). Je passerais rapidement étant donné que j'ai abandonné l'installation : pas réussi à me connecter à mon compte, les challengers étant nombreux, tant pis pour Twobile !
  • Tiny Twitter (par là). Rapide, simple efficace. Le seul défaut est le temps d'actualisation limité à 4 minutes. Ça sent beaucoup le Windows Mobile : beaucoup de clics, un look pas des plus jolis mais le logiciel fait ce qu'on lui demande, et c'est déjà ça. En gros, le plus simple !
  • PockeTwit (c'est là), mon préféré. Damien en fait un très beau descriptif dans son article. Globalement, il est beau, permet beaucoup de choses (notamment la connexion avec l'appareil photo). L'utilisation du tactile, les mises à jour automatiques toutes les minutes pour les addicted à Twitter, les 3 menus bien découpés (principal, timeline et spécifique) en font une superbe application pour Windows Mobile. Et d'ailleurs, visuellement elle ressemble plus à une application pour Iphone qu'à autre chose. Bref, ma préférée malgré la lourdeur de l'application qui consomme les ressources à toute vitesse ! Une belle image ci-dessous :

Comme toujours, la tendance de fonds est l'alignement des visuels des applications vers le leader, Apple. De même, le déplacement des applications vers le mobile permet la création de nouveaux acteurs, cependant la gratuité des offres soulève le problème de la monétisation de ce marché, autrefois de niche pour les développeurs passionnés mais devenant de plus en plus mainstream ... un futur article à écrire.

Images : yourblog.direct2dell.com

mardi 10 mars 2009

Evangélisation, l'exemple de Disney et du Blu-Ray

Disney a soutenu le Blu-ray depuis le 8 décembre 2004.
Depuis la victoire du Blu-Ray (BR) sur le HD-DVD, le marché des supports physiques HD est calme. Se pose cependant la question de la diffusion auprès du grand public de ce nouveau format. Pour information, le BR permet de réunir 25 Go de données (en monocouche et 50 Go en double couche), utilise en laser bleue pour la lecture (d'où le nom Blu-Ray) et permet donc la diffusion de films en HD et interactifs.

Disney a annoncé la sortie de ses films en format "hybride", c'est à dire que la boîte regroupe un DVD et un BR du film acheté (par exemple Pinocchio). L'objectif est que les consommateurs, même s'ils n'ont pas la platine spécifique pour lire ce nouveau format, puissent commencer leur collection. Par contre, en dépit d'un prix agressif (30€), le disque de bonus disparaît du package.
Cette initiative unique pour l'instant est évidemment éphémère. Elle souligne l'importance pour les studios de films de créer un nouveau marché à destination des consommateurs. En effet, malgré la vente de 1,8 millions de BR en France en 2008, l'adoption des platines BR est limitée aux cinéphiles (et aux joueurs via la PS3). Le grand public ayant subi la guerre Blu-Ray HD-DVD semble prendre son temps pour s'équiper (ou alors c'est la crise!). Le marché en 2008 de la vidéo a connu une baisse de 2.1% en volume et 7.5% en valeur en France. Ceci peut être liée à la période de transition entre les deux formats (96.3% pour le DVD en 2008 contre 99% en 2009 : l'adoption est lente). De plus cela fait 3 ans que les français achètent moins de DVD que les années précédentes (source).

Cette pratique consiste donc à évangéliser le marché. Cela signifie qu'il faut communiquer activement sur cette nouvelle technologie pour convertir les consommateurs et les convaincre de ses bénéfices. A chaque nouvelle plateforme qui remplace la précédente, ce travail d'évangélisation est à faire : principalement sur des activités avec de forts taux de renouvellements telles le logiciel, les équipements informatiques, l'électronique grand public, etc... tous ces secteurs où les entreprises remplacent leurs produits afin de re-créer la demande (entre Microsoft et ses logiciels d'exploitation, Apple et ses lecteurs mp3, etc...). Personnellement, je trouve ce concept de destruction-création de marché passionnante et indispensable pour les entreprises en quête de croissance.


Nous verrons si dans les prochains mois d'autres initiatives de ce genre, initiatives d'évangélisation, seront mises en place par d'autres studios ou si Disney fait cavalier seul dans son travail de conversion du marché.

jeudi 19 février 2009

Continuous Morphing & Yahoo : la désillusion ?

En 2001, est sortit un article important dans les recherches en systèmes d'informations: "Continous Morphing : Competing through dynamic capabilities, form and function" (version téléchargeable ici), rédigé par Violina P. Rindova (site professionnel) et Suresh Kota. Leur étude prend place dans un environnement hypercompétitif, remettant en cause le paradigme d'avantage compétitif soutenable (sustainability of competitive advantage) vers un avantage compétitif temporaire (transient). Les auteurs ont réalisé une analyse en profondeur de deux sociétés de l'Internet (Yahoo! et Excite), analysant comment les transformations de ces deux sociétés, en introdusant le concept de Continous Morphing, leur ont permis de renouveller leur avantage compétitif.

Suresh Kota est un chercheur réputé dans le monde des systèmes & technologies de l'information (PhD en 1988, membre de la board du Strategic Management Journal, professeur de stratégie à l'université de Washington), tandis que Violina P. Rindova est plus jeune (PhD en 1999) et concentrée sur les questions de "morphing" des structures professionnelles.

La question que les auteurs se posent est la suivante : comment les sociétés s'organisent afin de coller (fit) à un environnement hypercompétitif et changeant très rapidement ? Cette question est particulièrement adressée aux sociétés des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) et donc aux startups du web. Les deux auteurs se sont concentrés sur deux sociétés du web entre 94 et 98, Yahoo! et Excite présentant de grandes similitudes. Globalement, ces deux sociétés ont dues se transformer de moteurs de recherche en portail web afin de générer des revenus supplémentaires en captant la population du web.
Je vous passe la méthodologie pour arriver aux 6 propositions interressantes dégagées à l'époque :
  • The more rapidly market and competitive conditions change, the more likely it is that a firm will rely on continuous morphing to regenerate its competitive advantage.
    Cette première proposition permet de lier les évolutions de l'environnement à la stratégie de l'entreprise, posant le problème du développement de nouvelles compétences rapidement, soit à travers leur forme organisationnelle, soit par acquisition sur le marché (compétences parfois indisponibles surtout sur des secteurs nouveaux).
  • Dynamic capabilities depend on emergent learning processes and simple organizing principles spawned in the evolution of the form and supported by the top management team.
    En construisant leur réflexion sur les analyses de Teece, les auteurs proposent des structures décentralisées, avec une forte autonomie permettant aux individus de s'investir dans des projets afin de construire de nouveaux avantages compétitifs.
  • The greater the dynamic capabilities of a firm, the more effectively it can engage in continuous morphing.
    Pour information, les dynamic capabilities sont l'abilité d'une société à accéder à de nouvelles formes d'avantages compétitifs (modification constante des routines opérationnelles, des processus en se fondant sur les ressources humaines).
  • The strategic flexibility of a firm increases with the evolution of its form if the evolution of the form leads to: (a) new uses of existing resources; and/or (b) layering of resources, which makes the overall asset stock of a firm more flexible.
    Il est convenu que la flexibilité stratégique (strategic flexibility : l'abilité d'une société à répondre aux demandes d'environnements dynamiques et compétitifs) dépend de deux facteurs: la flexibilité des ressources disponibles (marché, interne) et la capacité de l'organisation à utiliser-mettre en place ces ressources. De plus, les actifs humains et organisationnels de la structure sont centraux : en investissant (financier - organisationnel) dessus afin de les transformer en actifs stratégiques.
  • The greater the strategic flexibility of a firm, the more effectively it can engage in continuous morphing.
  • Continuous morphing leads to competitive migration, which contributes to the transience of competitive advantage and to hyper-competitive nature of the environment.
    Ce qui est entendu par Continuous morphing est le processus permettant aux sociétés de s'adapter en permanence à leur environnement et de modifier leur avantage compétitif (par nature dans cet environnement hyper-compétitif) changeant. L'objectif de ces sociétés n'est plus de garder, protéger leur avantage mais plutot de le renouveller continuellement.

Quelle conclusion pour Yahoo! ? Depuis quelques années, Yahoo! va mal. Présenté dans l'article comme le grand vainqueur du combat qui l'opposa à Excite, la société a du mal à se renouveller. A t'elle perdue sa capacité à morpher afin de coller avec son environnement ?
Ci-dessous, le cours de Yahoo! depuis sa création, suivi de la comparaison depuis 2004 des cours de Yahoo! et Google.
Espérons que la destitution de Jerry Yang (fondateur originel) de son poste, permettra à la société de se relever.

dimanche 15 février 2009

U.E. & Microsoft : Google en embuscade...

Aujourd’hui, je vais reprendre un post de Codorblog sur l'article rédigé par Mitchell Baker. Mitchell Baker est présidente de la Mozilla Fondation (éditrice du logiciel gratuit Firefox), CEO de Mozilla Corporation. Dans sa déclaration, elle accuse Microsoft de concurrence déloyale via Internet Explorer (et les premiers rapports de l’UE ont tendance à lui donner raison). Celui-ci, étant directement intégré dans l'offre de Microsoft (avec Vista), Microsoft a empêché la naissance de concurrent sérieux sur le marché des navigateurs internet, détruisant la créativité, le choix et la compétition.

Après sa création en concurrence à Netscape Navigator, IE devient leader avec 90% de parts de marché. Le discours de Baker est très orienté sur Firefox et sa diffusion dans une optique de choix pour les consommateurs.



Heureusement pour Firefox, ça s’arrange.

Deux points importants sont que :
Par conséquent il pourrait être difficile pour Firefox d’offrir des protections anti-pubs directement fournies avec son logiciel, préférant certainement laisser le choix au consommateur.
Je pense que ce développement de la concurrence est une excellente chose, sous réserve de vérifier que cette destruction de monopole ne se résume pas seulement par le remplacement de Microsoft par Google…à surveiller n’est-ce pas ?

mardi 10 février 2009

Communication, relais et blogs : nouveau paradigme

Il existe deux principaux axes de communication : l’un est horizontal et concerne les pairs, tandis que l’autre est vertical et représente la relation classique des flux d’informations (top-down).
L’apparition d’Internet, des blogs, des sites sociaux (non je ne dirais pas Web 2.0 !), a particulièrement étendu le réseau des pairs. De même, il est beaucoup plus facile de trouver des informations sur des sociétés, des secteurs et des communications top-down, du haut vers le bas de la part des organisations (un communiqué de presse par exemple).

Comme d’habitude, Edelman nous sort un petit graphique (promis j’ai presque fini avec Edelman : UGC et confiance, Analyse de l'utilisation d'Internet dans la campagne d'Obama), qui représente les différents interlocuteurs en fonction :
  • De la confiance de la part des élites (leur définition est assez floue, mais ce sont des personnes éduquées, ayant accès à internet et intéressées par le monde dans lequel elles vivent)
  • Du canal de communication utilisé : entre pairs ou vertical.
Quelle exploitation de ce graphique ?

D’abord, l’individu Blogger est incompréhensible, sachant que des experts, des hommes politiques, des CEO,… tout le monde peut écrire un blog. Je ne pense pas que ce terme puisse regrouper une population homogène.
Ensuite, les experts sont en tête en termes de confiance sur des communications verticales. Je parlerais ici d’un double effet de démocratisation-vulgarisation de la connaissance et de neutralité de l’interlocuteur : l’expert connait le sujet et est censé être neutre.

Sur le second axe, « a person like me » est la population qui concentre le plus de confiance de la part du public. Le danger, c’est que cet indicateur est en mutation. En effet, 3 grands facteurs peuvent définir une personne comme moi : partager les mêmes intérêts politiques, être local et avoir la même profession. Cependant l’explosion des blogs change la donne : de pairs rencontrés dans la vie réelle, nous passons à des pairs d’intérêts : un blog de couture rassemblera les adeptes du tricot quelques soient leurs opinions politiques ou la profession. Ils décomposent ainsi les critères définis précédemment (la barrière de la langue demeure mais la zone géographique s’accroit).

Comment les sociétés peuvent-elles utiliser ce genre d’information ?

L’évidence est de les incorporer à leur plan de communication.
Un partenaire expert qui parle d’une société aura toujours plus d’impact que le CEO. Il faut donc investir fortement sur les partenariats avec le monde des experts qui peut être scientifique, politique, économique, etc.… Je vois deux points importants :
  • Utiliser l’advisory board pour intégrer des experts afin de soutenir sa communication
  • Mettre en place des liens avec le monde académique
Utiliser les réseaux de pairs d’intérêts sur internet.
Les entreprises connaissent leur cible et identifient les réseaux sur lesquels elle est. En utilisant les pairs les plus influents (en termes d’audience), les leaders d’opinions, il est possible de les intégrer dans le plan de communication pour les transformer en relais du message. Je vous renvoie au blog de Damien : ici et là pour la suite pour un bel exemple de marketing.
Attention à investir localement, car les pairs sont des relais locaux de l’information.

Suivre le murmure de la toile
Grâce à des outils comme Backtype (et ses concurrents …), il devient indispensable de suivre les frémissements de la toile sur les produits/services de sa société. En analysant les retours, la communication devient plus pertinente en termes de message et de relais.

Quelques conseils / idées grâce à ce genre de données, évidemment non exhaustives !

Ce qui est dommage, c’est que je pense que la confiance dépend aussi du message véhiculé : est-ce que le public croit un pair (comme lui) parlant de sujets d’experts ? J’en doute.

lundi 9 février 2009

Wefeelfine, et toi ?

Wefeelfine.org est un site qui permet une visualisation de l'état de la blogosphère.

Depuis août 2005, à chaque utilisation du mot "I feel" ou "I am feeling" dans les phrases des posts, le site sauvegarde la phrase et l'ajoute à sa base (environ 15 à 20 mille par an). A partir de cette phrase, le sentiment dominant est extrait (malheureux, heureux, déprimé ...). Le site permet la navigation dans les données :
  • Représentation synthétique : Madness. Chaque particule représente un sentiment posté par une personne. La couleur correspond au ton (jaune = heureux), la taille correspond à la longueur de la phrase, les cercles sont pour les phrases et les rectangles pour les images.
  • Visualisation des phrases : Murmurs. Organisé à l'envers de l'ordre chronologique, les sentiments défilent devant nos yeux.
  • Visualisation des images : Montage. Sur une population identifiée, les sentiments sont affichés associés à l'image de son auteur. La gallerie présente certains montages ainsi réalisés.
  • Visualisation des statistiques : Mobs & Metrics. Ces 2 onglets donnent des informations sur la population étudiée avec toujours une navigation parfaitement réalisée.
  • Données générales : Mounds. Il permet de visualiser les sentiments récupérés sur internet depuis la création de l'outil.

Un élément permet la recherche dans les données recueillies. Par exemple, le jour de l'élection d'Obama, des phrases telles que "I feel proud of calling this great land my home" sont trouvables. De même le terme "elected" a été utilisé plus de 510 fois plus que normalement (ou "honored", 23 fois plus).

Un bel outil avec une interface magnifique et qui rapproche les hommes.

Wefeelfine by Jonathan Harris and Sep Kamvar

mardi 3 février 2009

UGC & confiance

Dans le document d'Edelman sur la campagne d' Obama, un graphique a attiré mon regard. Je vous le mets ci-dessous :

Selon cette source, nous avons plus confiance en une personne comme nous, (sauf pour l'Asie, où les productions académiques puis les analystes financiers génèrent plus de confiance).
Plusieurs points qui méritent de s'y attarder :
  • Les bloggers sont derniers (sauf en Europe, avant-dernier) avec en moyenne 16.75% de confiance sur les zones géographiques analysées. Ce n'est pas beaucoup et ça me parait assez étonnant étant donné la qualité des blogs sur internet. Évidemment il existe blog et blog, les premiers étant plus personnels et teen, tandis que les seconds sont plus professionnels ... il manque un peu de nuance à ce résultat, mais celui-ci indique tout de même le manque de légitimité des bloggers.
  • Les analystes, spécialistes et académiques représentent la seconde source d'information de confiance. Je les ai regroupé sous la notion d'experts (moyenne totale de 59% de confiance). La bonne nouvelle : on peut être expert et blogger ! Plus sérieusement, l'expert a toujours sa place dans le discours public et sa présupposée neutralité lui permet de générer de la confiance autour de son discours.
  • Les personnalités gouvernementales sont en 3ème position de ce classement (mondial) à 30,75% de confiance en moyenne. Mauvais signe pour les politiques.
En première position (et justifiant le titre de cet article), les personnes comme vous et moi (qui peuvent aussi être bloggers). Ce qui m'intéresse c'est que dans le modèle du web, ces personnes peuvent créer des contenus (UGC : User Generating Content) pour des sites - plateformes. Ces contenus deviennent des vecteurs d'information, et comme nous l'avons vu, la confiance en ces contenus est forte. Ceci explique l'intérêt des marques pour ces nouveaux relais de communications, qui créent le contenu et le diffuse. Il reste juste à savoir générer le buzz ... izy ?

PS : Edelman se concentre sur des personnes intéressées par les IT, et ayant un niveau équivalent au college américain (une population consomatrice du net et influentrice).

mardi 27 janvier 2009

Map Market : visualisateur du marché

Les visualisateurs d'informations ont toujours été une grande passion. La magie du numérique, de l'IT, des jeux, etc... est que les schémas ne sont pas figés. Nous ne savons pas quelle forme prendra le futur de nos objets par exemple. A la différence des formats traditionnels comme les livres, le périmètre des possibles est énorme. Tout ça pour arriver à Smart Money et sa Map of the Market.


Ce visualisateur d'informations donne l'évolution des marchés financiers US par secteur. Avec plus de 500 entreprises, il permet de suivre (actualisation toutes les 15 minutes) les évolutions sectorielles, mais aussi d'avoir les détails des valeurs montantes et décroissantes (nuances de rouge pour la baisse de la valeur du cours, noir pour une stagnation et vert pour une croissance du titre). Encore plus puissant, on peut zoomer (non ce n'est pas du Deep Zoom), en cliquant sur les sous secteurs afin d'avoir plus de détails. Par exemple, dans le secteur technologie, je peux avoir la décomposition en industrie software hardware internet ... et dans la sous-catégorie software les grandes valeurs comme Microsoft ou SAP.

Dommage de ne pas avoir une possibilité de gestion temporelle, une réglette permettant de visualiser à travers le temps les secteurs touchés par un évènement (la crise financière par exemple). Un incendie qui se propage.

lundi 26 janvier 2009

Rétro analyse des amateurs de torrents

Qui sont les P2Pistes ?

Par définition, le téléchargement illégal concerne des fichiers à propriété intellectuelle disponibles sur le marché "blanc", mis à disposition des internautes gratuitement.
Cette gratuité est toute relative et permet de définir une cible rapide. Télécharger illégalement est time consuming, demande des compétences en informatique (parce que paramétrer Emule nécessite de se balader sur des forums, à minima), et nécessite un besoin en contenu. La population qui regroupe ces trois qualités est finalement assez restreinte. Je pense qu'après 25-30 ans, le public préfère payer pour un service/produit.

Il existe différents outils de téléchargement, les logiciels P2P traditionnels avec Kazaa ou Emule par exemple; et les logiciels de torrents. Bittorrent n'est pas un réseau P2P, mais un protocole de réseaux, et chaque tracker (petit fichier donnant les informations sur l'élément téléchargé) correspond à un petit réseau P2P, à la différence du P2P classique où chaque serveur est un réseau P2P. D'une manière générale, les téléchargements de P2P classiques sont en diminution, et les pirates se retrouvent sur les clients torrents. Afin d'utiliser ce type de logiciel, il faut aller sur une des grandes plateformes web (des sites comme : Mininova, TorrentSpy, Isohunt, ou The Pirate Bay) qui regroupent les fichiers (pour simplifier).

En se concentrant sur la typologie de Mininova, une classification concentrée sur le contenu téléchargeable, il est possible de préciser les "gouts" des téléchargeurs via torrents.


Le graphique ci-dessus permet de spécifier cette population, attirée en priorité par les films, la musique et les shows TV (séries ou émissions). En terme de volume, il est intéressant de noter :
  • La faible part des images : sûrement due à l'essor des plateformes d'hébergement d'images (Flickr par exemple), à la petite taille des fichiers (téléchargeables très rapidement, donc disponibles sur le web traditionnel plus facilement), et la faiblesse de la connaissance par le grand public des droits des ayants droits (à la différence de la musique). Principalement des fonds d'écrans d'ordinateur (55%).
  • La faiblesse des livres est peut-être liée à la non-diffusion auprès du public des e-books, la révolution toujours attendue! D'ailleurs dans la catégorie des books, les Ebooks représentent 64% des torrents téléchargeables contre 16% pour les livres audios (résultat intéressant) et 11% pour les Comics, BD américaines.
  • La sous-catégorie animes aurait pu être intégré aux TV Shows. Son existence signale donc l'intérêt porté par les utilisateurs de P2P à ce type de média, principalement des Mangas asiatiques mis en dessins animés.
  • Dans la catégorie logiciels, la plateforme Windows regroupe 83% des torrents (sécurité, CD/DVD, autres, application vidéos, édition de photographie et de sons). tandis que les Mac ne sont que 2%.
  • Les jeux concernent la plateforme Windows (50%), suivie de la PSP ( 11%) et de la PS2 (9%). Les consoles Nintendo suivent (DS: 8%, Wii: 6%) et Microsoft (Xbox360: 4%, Xbox: 2%). Intéressantes ces différences, pour la PSP, la console est l'une des plus piratées, les jeux font entre 400mo et 1go généralement (légers), et la scène du piratage est très développée, transformant la PSP en une plateforme de développement. Tout un écosystème s'est créé autour de cette console, applications open source, logiciels exploitant des lacunes dans le système Sony (compatibilité avec certains formats, utilisation web, musiques & vidéos, jeux non commerciaux...). A contrario de cette scène du piratage-développement, le piratage des jeux sur ordinateurs est purement consumériste, me faisant demander si il y a encore un intérêt pour les éditeurs de sortir ceux-ci sur PC. D'ailleurs, la coutume de sortir en décalé les sorties next gen et PC va dans ce sens.
  • Les TV Shows sont très hétérogènes. Cependant parmis les 3 sous-catégories les plus disponibles, on retrouve les vidéos sportives et les vidéos de WWE (Catch), soulignant soit la dominance américaine en terme de téléchargement de contenus télévisuels, soit que la population de Mininova est d'origine US.
  • En terme de musique, rock, "others" et trance/House/Dance dominent (34% cumulé). Je suis tout de même étonné par le volume de la musique téléchargée : 23% des torrents! Pourtant il existe de multiples plateformes d'écoute de la musique, que ce soit en mode découverte avec Musicovery, playlist avec Deezer , en achat avec les acteurs plus traditionnels, en exploration grâce à MySpace et autres social listening (blog, réseaux sociaux...). Le développement des supports d'écoute avec l'obligation d'utilisation d'un fichier (acheté, encodé ou téléchargé illégalement) que ce soit avec des lecteurs mp3, téléphones, ordinateurs, etc... oblige à l'acte d'achat. Les fichiers sont légers (70mo pour un album), et surtout, c'est l'un des premiers médias à avoir été touché par la numérisation et la dématérialisation.
  • Enfin, les vidéos représentent 28% des torrents disponibles sur Mininova (action :21%, comédie : 14%). Le développement des supports (de plus en plus répandu comme pour la musique), la difficulté d'accès au produit (délais entre les canaux, prix d'une place), l'inadéquation de la chaîne de distribution à la numérisation et aux nouveaux modes de diffusion du média doivent jouer.

Cette analyse rapide permet donc de dégager le profil d'une personne assez jeune dont les principaux médias sont les films, les musiques et les séries télévisées. Ces principaux médias sont donc dans une situation difficile dans les prochaines années avec, comme la musique, une réorganisation de la chaîne de valeurs, de nouveaux acteurs, surement des pure players, entrainant nouvelles consommations et nouveaux modes de sitribution. Cependant, il ne faut pas oublier que malgré une logique consumériste dominante, il existe des cercles de piratage concentrés sur le développement d'applications pour transformer ou développer une plateforme (comme la PSP).