lundi 23 mars 2009

Service ou serveur ? SaaS ?

Comment intégrer les nouveaux outils informatiques dans les entreprises ?

Soit on laisse le web entrer dans l'organisation avec moins de coûts (que ce soient des outils purement web, gratuits ou ayant un coût indexé à la consommation - X utilisateurs = X euros-) mais les données sortent de l'organisation (risque de pertes de données stratégiques); soit la solution (si c'est possible) est d'héberger sur les serveurs de l'entreprise avec la nécessité d'administrer le logiciel, avec des coûts de mise en place plus élevés mais plus de sécurité en terme de données protégées et de fiabilité (pas de dépendance à la plateforme web). Le modèle économique présentant des applications logiciels sous forme de services (l'entreprise ne paie que les ressources qu'elle consomme) s'appelle le SaaS pour Software as a Service.

La difficulté pour un certain nombre d'applicatifs est qu'ils n'existent que sur le web, ou que les salariés utilisateurs les consomment en ligne (Facebook pour les réseaux sociaux, Twitter-MSN pour la messagerie, etc...). La sécurité de l'organisation par rapport à ses données sensibles est donc mise à mal par ce genre de comportement. Le premier réflexe est donc de couper les accès, ce qui est une erreur car si les salariés utilisent ces outils, c'est qu'une demande existe et donc que l'organisation ferait mieux de canaliser leur utilisations.

La difficulté de proposer des outils complémentaires et substituts à intégrer dans l'organisation est qu'ils coûtent plus chères, nécessitent de comprendre et d'identifier quels sont les éléments clefs de succès dans les produits et quelle est la transposition à faire dans l'entreprise (en plus d'identifier si l'application deviendra mainstream ou non).

Une double tendance apparait :
D'un côté des entreprises transforment des applicatifs traditionnellement internes à l'entreprise (son ERP par exemple) vers le web, d'un autre côté des sociétés portent à l'intérieur des organisations des services en ligne (voir aussi Stratégie de pénétration des entreprises). La troisième voie est de proposer une application permettant les deux, ce qu'on appelle des applications S+S pour Software + Service (positionnement de Microsoft, voir Google, Microsoft, deux stratégies offline).


Il est intéressant de remarquer qu'internet modifie les comportements des salariés, obligeant les entreprises à s'adapte,r mais aussi les éditeurs de logiciel à se positionner par rapport aux tendances lourdes du marché du logiciel, à choisir entre service et serveur.

A lire :
Le concept de web 2.0 est apparu il y a cinq ans, suivi deux après par le concept de d’entreprise 2.0 et d’Office 2.0. Pourtant, les entreprises continuent encore à s’interroger sur les moyens de s’approprier et d’adapter à leurs organisations les réseaux sociaux.

Source

et aussi sur le blog de Bertrand Duperrin : Chronique d'une déconnection professionnelle

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