lundi 9 mars 2009

L'Iphone & les jeux : le nouvel eldorado

Il parait que l'Iphone est la prochaine console portable du nouveau millénaire.

D'abords un aperçu du marché.
La DS en est à sa 3ème génération (cf. images ci-dessous). La première version est sortie fin 2004 au Japon et comme les suivantes elle est composée de 2 écrans (à la manière des Game & Watch) dont un tactile, un micro, le wifi ...


Pour concurrencer Nintendo sur un secteur où il régnait en maître, Sony sort en 2004 la Playstation Portable (PSP). La PSP est plus puissante, intègre un joystick, et reste dans la tradition des manettes / consoles de Sony.


Les 2 consoles ont des positionnements assez différents, reflétant leur stratégie. Nintendo oriente le développement de sa console sur la notion de jouabilité tandis que Sony se concentre sur la puissance de calcul (graphismes, IA). Les deux acteurs attaquent le marché de façon différente, leur positionnement reflète leur perception des jeux vidéos et influence le hardware (la machine). Sony mise donc sur la carte graphique et le processeur tandis que Nintendo modifie-améliore les périphériques de contrôles.
Que ce soit sur les consoles de salon ou portables, la dynamique de ces deux sociétés reste la même.

Après le lancement et l'échec de la N-Gage (lancée en 2003 et abandonnée en 2006, seul le service de jeu N-Gage, plateforme de jeu est conservé par Nokia), le marché des consoles portables semblait verrouillé.
Et puis Apple sort son Iphone et l'Iphone Store, sa plateforme d'applications téléchargeables permettant le développement et la distribution d'applications spécifiques. D'ailleurs, les studios de développement ont bien senti l'émergence de ce marché puisque les jeux représentent 3 500 applications disponibles sur l'Iphone Store.

Quelle est leur stratégie ?
Selon moi, il existe trois grandes stratégies pour les éditeurs de jeux vidéos sur les plateformes mobiles telles l'Iphone.

  • La première est la création de jeux spécifiques, les studios développant des jeux exclusifs à cette plateforme. Plutôt pour les petits studios indépendants.
  • La deuxième est le portage de jeux. Les studios ayant déjà développés des jeux sur d'autres plateformes (consoles ou téléphone), en développent une version dédiée à l'Iphone. Le portage est moins couteux que le développement spécifique, nécessite moins de promotion, utilise une base de clients déjà initiés ... Par exemple Bomberman Touch développé par Hudson.
  • La troisième est ce qu'on pourrait appeller du continuous-gaming. Elle concerne les jeux qui sont développés sur plusieurs plateformes, non pas comme un portage mais comme des jeux interdépendants : les actions réalisées sur une plateforme ont une incidence sur le jeu sur l'autre plateforme. La philosophie derrière est de considérer le jeu, non pas comme dépendant de la machine mais utilisant les spécificités de chaque , pour procurer au joueur une expérience multi plateforme intégrée. Les jeux sont donc liés entre eux. Plutôt réservée aux grands studios de développement ce type de jeu a une quête principale sur une plateforme fixe et puissante (consoles de salon : Xbox 360, Wii, PS3 ou ordinateur) et des missions/activités annexes sur les plateformes mobiles. Par exemple, Godzilla sur la Dreamcast grâce à un petit élément mobile permettait de développer son personnage (en l'occurrence un monstre) à la façon d'un Tamagotchi (cf. article), influençant le jeu principal.
Je ne connais pas de bon exemple de continuous-gaming, mais je suis persuadé que le premier qui se lancera sur ce marché pourra refaire le coup du Wow aux consommateurs : plaisir, addiction et cash-machine.

P.S: Ce n'est que le début de ma croisade pour le développement de jeux interdépendants et multiplateformes.

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