mardi 31 mars 2009

Changeons de ton

Hier, j'ai installé un petit logiciel sur mon portable : il permet d'avoir accès à des données sur internet et s'actualise toutes les 5 minutes. Ce qui est intéressant, c'est le message affiché lorsqu'il se met à jour : "let me catch up".
A la place d'un traditionnel "loading" par exemple, le logiciel tutoie-vouvoie l'utilisateur. Ce nouveau type de langage entre l'homme et la machine permet de construire une relation plus personnelle, mais aussi (pour ma part) d'avoir une attitude plus compréhensible lorsque le logiciel met du temps. Et d'ailleurs, il serait temps que tous les messages d'erreur soient repris pour intégrer cette notion de communication personnelle avec l'utilisateur. C'est le même principe que les erreurs 404 personnalisées sur certains sites web (très bon article sur Damiblog.fr ici). Les erreurs 404 sont des pages internet qui apparaissent lorsqu'un lien ne conduit plus vers la bonne destination. Ma préférée :


  • Une blague avec un ton sympa dans la phrase.
  • Un joli visuel dans la thématique (quelque chose manque, non ?).
  • Une explication du pourquoi le visiteur est sur cette page.
  • Des propositions de navigations permettant de rediriger facilement le trafic et de ne pas perdre les internautes.
Ou comment réussir à faire passer facilement une erreur auprès des utilisateurs (site, application). Et d'ailleurs, en cette période du premier avril, ça me fait penser à Wii fit (from Kotaku). Pour ceux qui ne sauraient pas, les joueurs de Wii fit du premier avril ont eu droit à une bonne blague :
Merci Nintendo ! Plus sérieusement, malgré le fait que l'intégration de blagues dans nos logiciels soit risquée (je veux pas voir tout mon système me rendre fou), Nintendo a bien réussi son coup. Comme l'indique Google Blog Search sur la simple requête Wii fit, le nombre d'article publié le premier avril a été multiplié par 4 par rapport à la moyenne de la semaine précédente.


Grâce à l'intégration d'éléments de la vie courante dans un univers où personne ne l'attend, Nintendo crée son petit buzz. La direction que prennent les biens que nous consommons vers plus de personnalisation est une tendance lourde, ayant un impact fort sur la perception de la marque par les consommateurs.

dimanche 29 mars 2009

Poyz & Pirlz : marque communauté

Dans notre époque agitée par l'innovation, plusieurs tendances se confrontent, se rencontrent, se combinent pour créer des ensembles plus ou moins homogènes. Après cette introduction obscure, voici l'histoire de Poyz & Pirlz.

What's a poyz ... and a pirlz ?
Poyz & Pirlz est une marque communautaire hétéroclite :


Pour la partie business, Dabaaz s'occupe de la création (logo, charte, vêtements) et de la promotion. Qhuit s’occupe de la fabrication, de la gestion et de la distribution.
Le concept est simple : Vêtements et accessoires unisexes fabriqués en séries limitées, numérotées à l’usine.
"Poyz’N’Pirlz est une idée qui est née il y a 2 ans avec Dj Gero, on voulait un nom qui regrouperait toutes nos activités : Musiques, soirées, graphisme et fringues. C’est une communauté, un crew, un mouvement, notre interprétation de “boys and girls”." (Source Meetatalent).


What's the point ?
Ce qui est particulièrement impressionnant c'est l'hétérogénéité des personnes impliquées dans l'aventure. En créant une communauté et non seulement une marque, Poyz & Pirlz profite des talents de tous. Les photographes shootent, les musiciens jouent aux soirées, les fêtards festoyent, devenant chacun des relais influents pour la marque.
Le deuxième élément est l'interraction perpétuelle entre monde réel et monde virtuel. Les soirées ne s'opposent pas au groupe Facebook, transmettant les nouvelles de Poyz & Pirlz. Les tee-shirts sont vendus dans des points de vente réels (liste ici) et sur le site internet, Maviou et Mamzelle font des expos mais diffusent aussi leur travail sur le web, de même pour les morceaux de musiques ... Cette complémentarité entre réalité et virtualité permet un effet d'entrainement fort, une mise à disposition des contenus générés par les différentes parties de la communauté, leur réutilisation, leur combinaison et leur diffusion au plus grand nombre.
L'utilisation des réseaux sociaux permet de maintenir un lien fort et constant avec les Poyz et les Pirlz. Groupe libre d'accès, invitation au soirée, push marketing ... toutes ces opérations sont facilités par l'intégration dès la naissance de Poyz & Pirlz des réseaux sociaux et des médias non traditionnels. Lorsqu'une nouvelle collection sort, immédiatement tous les membres relais l'information.

Photobucket
What's missing ?
Selon moi, il ne manque pas grand chose pour que l'effet d'entrainement touche le grand public, à part peut-être une véritable volonté coordinatrice. En effet, le problème de la communauté est intimement liée à la difficulté à avoir une ligne directrice et coordinatrice des actions, nécessitant souvent un leader (le DG, l'entrepreneur ...). Cependant, peut-être que toute la force de ce genre d'entreprise-communauté est de ne pas avoir de leader, juste des partenaires embarqués dans un grande aventure. We'll see !