vendredi 17 avril 2009

Saturday's slideshow : The future of Interactive Marketing

Les samedis, partons à la découverte de contenu de qualité rédigés par d'autres : slideshow, vidéos, texte, etc...

Aujourd'hui, pour le premier satursday's content, une présentation bien faite & intéressante sur l'évolution du marketing online à travers les contenus générés par les utilisateurs (UGC), les jeux vidéos publicitaires (advergames), les jeux concours (instant game), les réseaux sociaux et les mobiles.

Promotions 2.0 - The Future of Interactive Marketing

Raccourci d'url, comparatif de l'offre

Avec l'apparition des outils de communications construits sur des courts messages (Twitter, Facebook et leur potes), associée à l'augmentation des contenus générés par les utilisateurs (UGC avec les blogs, les vlogs, les ...), alimentée par l'action de diffusion des liens via les internautes (spread the word), les sites de raccourcis d'url sont à la mode.
Ces sites permettent de diminuer le nombre de caractère composant une url. Par exemple, à la place de diffuser http://gaitme.blogspot.com, le site permet de partager http://tr.im/iSkO. Le gain est évident car passer d'une url longue à une url composée de 17 caractères. (Pour rappel, l'url pour Uniform Resource Locator, est une chaîne de caractères utilisée pour adresser les ressources du web : document HTML, image, son, forums, boîte aux lettres électroniques, etc. Elle est aussi appelée une adresse web. De Wikipédia).
Les plus connus sont tr.im, TinyUrl, is.gd ou encore pour la version française, petiteadresse.com.

La demande augmentant pour ce genre de service, la concurrence s'active et les services de raccourcis d'url proposent de nouvelles options. La plus importante concerne les statistiques de diffusion de votre lien. En effet, il est très utile de savoir le taux de transformation d'un lien, c'est à dire combien de personnes ont cliqué dessus afin de mesurer l'efficacité de la diffusion. De mes précédentes expériences, le taux de clic est d'environ 10% : lorsque je diffuse un lien à mes contacts sur Twitter ou Facebook, un dixième ira dessus.
En me baladant sur la toile, je suis tombé sur cet article présentant les différents services de raccourcis d'url. Synthèse d'un article de Dany Sullivan, le tableau ci-dessous permet de mieux visualiser les différences entre ces services.


Un de ces services récemment lancé, Budurl n'est pas dans la liste ci-dessus. Plus d'informations ici (tracking + raccourci).
De même FFF.to avec un article dédié par là (tracking + raccourci) ou encore Go2me qui ajoute la possibilité de commenter l'url. Je ne suis pas sur que cette fonctionnalité soit déterminante car la possibilité de laisser des commentaires est de plus en plus présente sur les sites, et le mode de diffusion de ce genre d'url raccourcie permet généralement la conversation.
Quoiqu'il en soit, le marché fourmille d'offres.

D'ailleurs, même les marques se positionnent sur ce créneau avec une belle opération de smart (oui la toute petite voiture) ayant construit un site permettant de diminuer la taille des liens :

L'idée est assez bonne je trouve, pertinente et bien web oriented (même si on a vu plus petit que http://so-smart.be/~3f82dz comme lien raccourci). Les blogueurs ont aimé (Gaduman par exemple) !

Pour revenir au tableau récapitulatif :
  • La redirection 301 ou 302 : en fait, lorsqu'un moteur de recherche indexe (scan et enregistre) un lien, le site peut l'indiquer comme provisoire (302) ou définitif (301). Lorsqu'il indique un redirect 302, le moteur comprend que le lien est temporaire. La redirection 301 est donc préférable.
  • Le tracking consiste à avoir des informations sur les personnes ayant cliqué sur le lien, utile dès qu'on cherche à analyser.
  • Le nombre de caractère du domaine et de l'extension permet de savoir la longueur du lien. Globalement ces services se ressemblent (pour Twitter, 4 caractères représentent tout de même 3% du message).
  • La colonne sharing indique si le lien peut être directement diffusé à son réseau via l'utilisation de Twitter. A noter que cette option se démocratise à toute vitesse.
  • La custom url est un lien composé d'un mot défini par l'utilisateur par exemple : http://tr.im/gaitme
Il est évident que le marché de ces services vont se concentrer dans les mois à venir et que les fonctionnalités vont se ressembler de plus en plus.
Les 2 premiers en fonctionnalité sont bit.ly et tr.im et dans la fréquentation bit.ly mène la danse (et au jeu des services en ligne, le premier à avoir atteint la masse critique d'utilisateur tend à dominer son marché) :

A vous de faire votre choix, en toute connaissance de cause maintenant !

jeudi 16 avril 2009

Les frontières mouvantes de l'organisation

Un partenariat, selon nos amis de Wikipédia, est
une association active de différents intervenants qui, tout en maintenant leur autonomie, acceptent de mettre en commun leurs efforts en vue de réaliser un objectif commun.
En gros, j'ai besoin toi, tu as besoin de moi, associons-nous !

Une jeune société innovante sur internet débute sa vie par un déficit flagrant en ressources, quelles soient financières, temporelles, managériales & humaines, en terme de marketing, de communication, de SAV, etc... La logique derrière un partenariat est donc un manque de ressources. Traditionnellement, les sociétés dans ce genre de situation ont deux grands choix, le passage par le marché (acquisition d'une société complémentaire, recrutement ...) ou développer ses ressources en interne (formations, identification des compétences ...). L'arbitrage entre ces deux propositions dépend de la facilité d'accès au marché, de la facilité de transfert de l'actif recherché, des ressources à disposition de l'entreprise, etc ...


La troisième voie entre marché et ressources internes semble être le partenariat car il peut s'appliquer sur tous les champs d'actions de l'entreprise. La difficulté devient donc d'identifier les bons partenaires. Et puis, si finalement la notion de partenariat glissait, transpirait à travers l'organisation, si les frontières tombaient de plus en plus entre les clients, les fournisseurs, les collectivités, les concurrents et l'entreprise ... peut-être que ça donnerait une organisation qui ressemblerait à ça :


Une entreprise plateforme qui servirait à générer le chiffre d'affaire, mais qui externaliserait - partenarialiserait ses fonctions. Une entreprise tellement flexible et agile qu'elle pourrait survivre aux évolutions ultra rapide de son marché.

Quelques pistes:
  • Support logiciel généré par une base de connaissance publique associée à une communauté d'experts - utilisateurs.
  • Crowdsourcing : utiliser la créativité, l'intelligence et le savoir-faire des internautes (via Wikipédia) associée à une forte interopérabilité (API publiques) et la constitution d'une plateforme applicative (Iphone, Vista, Applications Google).
  • Partenariat universitaires (pôles d'excellences), intervention dans l'enseignement afin d'augmenter la superficie de sa R&D (apports de compétences).
  • Communication large et publique dans les zones de frontières, de son marché campus, colloques, permettant la réflexion sur les produits de substitution (conception ou veille).
  • Incorporation des fournisseurs dans le produit (on est plus fort à plusieurs) et développement de la dépendance fournisseur.
  • Créer sa communauté de clients, préconisateurs, diffuseurs de l'information.
  • Se positionner fortement dans les initiatives gouvernementales, conseiller, analyser et synthétiser le marché dans une optique de lobbying.
  • Outsourcing des fonctions créant peu de valeurs : Ressources humaines (au sens paie et administration - pas pour la gestion des potentiels), Comptabilité, etc ...
Ce ne sont que quelques exemples de modulation des frontières de l'entreprise. Cette perméabilité vers l'extérieur n'est pas forcément un danger pour les informations sensibles de l'entreprise mais nécessite un vrai travail de cohérence et une ligne stratégique claire.
En poussant la logique a son extrême, l'organisation n'est plus que l'association des directeurs de chaque division comportant une masse salariale extrêmement faible : une entreprise plateforme.

mercredi 15 avril 2009

WTF, OMG glossaire moderne

Dans un des articles diffusés sur jeuvideo.org je suis tombé sur l'expression NSFW. Mais qu'est ce que ça veut dire NSFW?

En fait, ce sont les initiales de l'expression Not Safe For Work (merci Wikipédia), sous-entendu à ne pas regarder au travail. En effet, des contenus pouvant choquer votre employeur se cachent derrière ce sigle qu'ils soient sexuellement explicites ou violents. Dans l'article de Wikipédia, une série d'expression commençant par NSF sont expliqués, toutes sur le même principe, et notamment NFS56K, faisant référence à des fichiers trop lourds pour les petits débits, a priori une expression en voie de disparition dans nos pays développées. D'ailleurs, en septembre 2008, 93,9% des abonnés à internet étaient en haut débit en France (source).

Cette histoire me rappelle mes débuts sur internet, comme toutes les premières fois assez intimes et marquantes (ui,ui). A l'époque (milieu des années 90), les jeunes (comme moi) utilisaient l'expression asv avant chaque conversation dans les chats (je me souviens du chat géant de Skyrock ... chacun ses références, mais qui comme avec les skyblogs à une autre époque et pour une autre population, était assez en avance, ou synchrone, avec son temps). ASV c'était pour Âge, Sexe, Ville, définissant son profil en trois mots : Renaud, 14 ans, Nanterre. Il n'y avait pas encore de réseaux sociaux où il suffisait de chercher pour trouver son interlocuteur. De même, le web était un espace anonyme où le choix du pseudo était déterminant (et je suis persuadé que tous ceux qui me comprennent ont eu des pseudos à pleurer de nullité ... non je vous mettrais pas le mien). Évidemment, lorsque parfois j'erre sur les skyblogs, les nouveaux jeunes ont aussi leur pseudo, l'âge serait donc le vrai indicateur ? Il semblerait bien qu'en vieillissant il faille abandonner son double au pseudonyme.

Dans une autre sphère du net, sur les réseaux de jeux en ligne (par exemple Counter Strike, un jeu multijoueur de tir où il fallait jouer en équipe pour gagner), les abréviations-acronymes étaient plus obscures pour le néophyte : GG pour Good Game (ou Bien Joué, BJ), HS pour HeadShot (tir à la tête), HF pour Have Fun, FFA, WTF, DTC, etc... En plus du traditionnel codage de langage adolescent (une période où les enfants sont fiers d'être incompris par leurs parents), ces acronymes permettaient de différencier le néophyte (le joueur occasionnel, le navigateur du web débutant, le noob, noobie, new in the business) du vrai voyageur d'internet (le hardcore gamer). La population était divisée en deux par le langage.

Et globalement, quelque soit le réseau auquel nous appartenons, le principe est le même : un langage pour regrouper la communauté, pour identifier ceux qui en font partie des autres. En entreprise, les anglicismes fleurissent : dashboard, reporting, PR, etc... en banlieue le verlan, et sur Twitter les codes de langage : RT, @..., #machin, etc... Et d'ailleurs, concernant les anglicismes au travail, de nombreuses entreprises créent leur propre langage, utilisant des sonorités anglaises mais se détournant de l'anglais originel, perturbant (ou confusant pour les franglais) les interlocuteurs ayant pour langue maternelle l'anglais.

Je parle donc je suis ?

Évidemment et heureusement, nous appartenons tous à plusieurs cercles de langages, plusieurs cercles de personnes, plusieurs cercles identitaires, nous permettant de changer de casquette, nous adapter aux autres et construisant notre identité. Donc pour se faire comprendre d'une communauté, la première règle est de parler le même langage.

Image : Design You Trust. World's Most Famous Social Inspiration.