mardi 3 mars 2009

Réflexions éparses (4), moi ...


... et le PC.
Je suis un addict. je suis dépendant à internet. Mon premier geste du matin ? allumer l'ordinateur. Si je n'ai pas d'ordinateur sous la main, j'allume mon téléphone portable et vais sur internet. Voir mes mails, lire les news, poster des messages sur Twitter ou Facebook est mon quotidien. Rien de très grave, mais je suis convaincu que nous serrons de plus en plus dans mon cas... bienvenue au club!

... et le Marketing Technopologist
Aurais-je trouvé le titre de mes rêves?
Les changements technologiques après l'informatisation, l'arrivée d'Internet, la dématérialisation, la gestion de communautés, etc... implique la création de nouveaux métiers. Benjamin Gauthey que j'ai côtoyé chez Microsoft a écrit un petit article sur le terme Marketing Technopologist. La définition de Marketing Technopologist est la personne interface publique de l'entreprise dans une optique web et nouveaux médias. Ci-dessous la définition du Wall street Journal.

Find a 'marketing technopologist.'
So who should direct a company's forays into Web 2.0 marketing? A number of managers identified an ideal set of skills for an executive that go beyond those of a typical M.B.A. holder or tech expert. We coined the term marketing technopologist for a person who brings together strengths in marketing, technology and social interaction. A manager said, "I'd want to see someone with the usual M.B.A. consultant's background, strong interest in psychology and sociology, and good social-networking skills throughout the organization."
Foot soldiers need to be carefully selected as well. One large technology company weighs employees' proven skills to choose writers for blogs that are read by consumers. The company has long used blogs internally to help employees discuss technical issues, products, and company and industry topics. When it decided to use blogs to raise its profile online, it recruited those who had shown the most skill at blogging within the company. The company currently has about 15 employees who blog publicly, mostly on technology trends, and is recruiting more the same way. Meanwhile, the bloggers plan to meet occasionally to share the lessons learned from their experiences.
Un travail que je trouverais passionnant ... à suivre !

La fuite en avant, où comment déléguer les risques aux consommateurs

Le bel exemple de Facebook et de ses conditions d'utilisations.

La saga de Facebook avec son TOS (Term of Service) ont agités la blogosphère (plus de 1 605 articles en février comprenant les termes Facebook et "Term of service" contre 23 en janvier et 16 en décembre), puis Internet tout entier (cf. graphique ci-dessous).


Petit rappel : le 4 février Facebook modifie le contrat d'utilisation du site en indiquant que la propriété des données mises en ligne sur la plateforme resteraient la propriété du site même après votre départ. ("Vous accordez à Facebook le droit irrévocable, perpétuel, non-exclusif, transférable et mondial (avec l’autorisation d’accorder une sous-licence) d’utiliser, copier, publier, diffuser, stocker, exécuter, transmettre, scanner, modifier, éditer, traduire, adapter, redistribuer n’importe quel contenu déposé sur le site."). Evidemment, l'absence de cadre juridique permet ce genre de situation.
Suite à ça, le net s'émeut (seuls 6% des internautes ont déclaré soutenir la mesure), des groupes se forment (un groupe de plus de 70 000 personnes est formé en quelques heures), du coup le CEO de FB, Mark Zuckerberg, communique.
« Il y a quelques semaines nous avons décidé de réviser les conditions d'utilisation du service en espérant clarifier certaines mentions pour nos utilisateurs. Ces derniers jours, nous avons reçu de nombreux commentaires relatifs à ces changements et à ce qu'ils signifient pour les gens et pour leurs informations. Sur la base de ces réactions, nous avons décidé de revenir à nos précédentes conditions d'utilisation. »
Il explique aussi que FB a fait cette modification afin qu'un message envoyé d'une boîte supprimée ne disparaisse pas chez le destinataire (problème des doublons entre expéditeur et destinataire). Cependant, FB décide de reculer et modifie ses conditions d'utilisation pour revenir à l'état initial. Enfin, le site propose aux utilisateurs de participer à l'élaboration les nouvelles conditions d'utilisation. Pendant 30 jours, les utilisateurs sont invités à commenter les Principes et les droits et responsabilités d'utilisation du site, en rejoignant deux groupes créés à cet effet. The following new groups specifically created for such comments; Principles and Statement of Rights and Responsibilities. Une fois la période de 30 jours finie (fin mars), la co-production sera soumise au vote des utilisateurs du site (besoin d'au moins 30% de participation). En dehors du fait que ce soit Facebook, ce cas est intéressant comme reflet de la stratégie à mettre en pratique sur internet. Internet permet de déléguer les risques à sa communauté de consommateur. En déplaçant le problème vers les utilisateurs, FB ne risque plus rien car il transfert la responsabilité aux consommateurs. En cadrant cette création, FB évite les dérapages (l'évolution sera suivie) et consolide son image (écornée au moment des modifications).
Cet exemple pourrait être repris par de nombreuses entreprises qui se retrouvent en porte-à-faux sur une des facettes de leur production (produit-design-prix-conditions-...). Évidemment, cela suppose des marques ayant une communauté forte autour d'elles qui ne se sent plus en adéquation avec la marque sur certains points.

Deux exemples rapides.
Les baladeurs MP3 Archos ont longtemps été mal réputés pour le SAV et le design. Archos aurait été FB, il aurait pu mettre en place un hall of design où n'importe qui aurait pu envoyer sa proposition de design. Pour le SAV, il aurait du intégrer des moyens de communication plus efficace entre ses équipes et les consommateurs (suivi en ligne, plateforme téléphonique, blog des équipes... afin d'apporter de la transparence).
Les consommateurs n'aiment plus le goût des Danettes, il suffit de mettre en place un site avec vote et propositions pour les goûts des futurs produits développés (ils avaient expérimenté le vote des internautes, un peu comme IBM et la couleur de son portable, plus de détails ici) .

Évidemment, tout le monde pense au risque pris. Le cadre a mettre en place doit permettre de laisser suffisamment de liberté tout en ne mettant pas l'entreprise en danger. De plus, il sera probablement impossible de ne pas mettre en place ce que la communauté d'utilisateur a produit. L'équilibre est donc difficile à trouver, mais l'impact est très fort, permettant de ressouder la communauté et la marque.

Le petit graphique qui mérite réflexion !

lundi 2 mars 2009

Réflexions éparses (3), style de ...

Facebook prend du temps.
Il parait qu'en moyenne, le temps passé sur Facebook sur son ordinateur est de 27,5 minutes par jour contre 24 minutes via son mobile. Il est évident que ce n'est pas la même population, entre des professionnels ou des early adopters, et le reste de la population du web. Il serait intéressant de savoir qu'elles ont été les opérations effectuées et le temps moyen de connexion par accès au site. Comme je n'ai pas ces données, c'est parti pour les hypothèses fumeuses !
Le type de consommation de Facebook (FB pour les intimes) sur mobile est liée en priorité au micro-blogging : les mises à jour de statut. Ce type de consommation est intéressante pour les sociétés spécialisés telles Twitter. Je suis persuadé qu'avec un accès mobile, l'objectif d'aller sur FB est d'abord celui de mettre à jour son statut ou de consulter les mises à jour de ses amis. Mais alors pourquoi ces temps si proche (malgré 15% de différence) alors que FB propose de nombreuses fonctionnalités aisément accessibles via le navigateur web sur l'ordinateur : commenter, tagger, uploader des photographies, retrouver des amis , lire des articles, etc. ...
Surement parce que les consommateurs de FB via mobile sont une population d'early adopter, beaucoup plus consommateurs d'internet de manière générale et qui l'utilisent en flux et non en stock : informer son réseau et non créer un réseau fixe. D'ailleurs, ce mode de consommation en flux risque de se développer de plus en plus sur internet, maintenant que la consommation de stock (rechercher des informations figées dans le temps) est devenue institutionnelle sur internet ... qui dit mieux comme hypothèse ?

Arrête de pomper mon style!
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu Le Monde, et encore plus les pages dédiées à la télévision. Récemment, je suis tombé dessus et leur nouvelle mise en page. D'une part je trouve ça très bien fait, d'autre part, le contenu est de meilleur qualité (ou a minima, ça me donne envie de le lire!). Pourquoi en parler ? Parce que les journaux traditionnels souffrent de la restructuration du secteur, qu'elle porte sur les modèles économiques (les journaux gratuits), le déplacement de leur cible vers le numérique (ce blog, les sites d'actualités...) ou le non renouvellement de leur cible (génération numérique)... La nouvelle mise en forme est selon moi très web, avec les cadres (présents-absents), l'alternance d'articles - news très courtes et d'articles plus de fonds, l'utilisation de visuels intégrés aux textes ... C'est un vrai signe à direction des lecteurs !
Ci-dessous les 6 premières pages.



Le multijoueur sans sens.
Depuis quelques années le jeu en multijoueur explose. Selon moi, il y a deux grandes catégories de jeux à plusieurs,
  • La première utilisant les périphériques de la console nécessite la présence physique des participants (on pourrait l'appeler multijoueur physique) et une réflexion sur la division de l'écran (que l'on joue en écran splitté, à la Mario Kart ou sur le même écran à la Street Fighter).
  • La seconde utilise internet pour mettre en relation les joueurs, la présence physique n'est plus nécessaire (on pourrait l'appeler multijoueur virtuel) , mais il faut réfléchir au système de mise en relation des joueurs, aux possibilités sociales (joueurs amis, système de communication, jeu ensemble...).
Les meilleurs dans l'un ne sont pas forcément les meilleurs dans l'autre : Nintendo est le meilleur pour proposer des jeux multijoueurs physiques tandis que sur le jeu en réseau, il n'est franchement pas bon. Il suffit de voir le système de code ami (il faut envoyer par messagerie Nintendo à un ami qui a réussi à donner son code identifiant trouvable dans les menus de la console, une demande d'invitation à jouer ... izy?). Par contre Mario Kart est plutôt une réussite (notamment via un système d'arènes et de points de réussites permettant l'automatisation du ciblage des adversaires par niveau), offrant la possibilité de se retrouver à 12 sur les courses. Ce qui est vraiment intérressant, c'est que deux amis peuvent jouer côte à côte face à des adversaires sur internet, réunissant jeu multijoueur physique et virtuel.
Qu'elle que soit la piste de développement choisie, le jeu en multijoueur nécessite une vraie réflexion (qui manque souvent), devenue plus complexe depuis l'apparition des réseaux virtuels.

Récap de la semaine (N°8 et N°9)

La semaine N°9 a été bien vide, mais pourquoi ? J'étais en vacance au ski, à profiter de la neige et sans connexion internet, d'où la difficulté à écrire ! Mais tout revient dans l'ordre, la semaine prochaine vous aurez droit à votre dose quotidienne !

Voici donc le récap pour les deux dernières semaines (tandis que le N°7, le N°6 et le N°5 sont toujours d'actualité) :

Activistes du Web, réveillez-vous ! : Molleindutria.org est un site regroupant plusieurs jeux vidéos en flash au contenu engagé politiquement. Ce groupe italien utilise le média jeu pour poser des questions sur notre société à travers la religion, le travail ou la sexualité.
Réflexions éparses (2), confiance et ... : La confiance est un point clef de la stratégie des entreprises par rapport à leur base de consommateur. Quels types d'engagement public les sociétés pourraient-elles mettre en place face à la crise ? Quel est le positionnement des entreprises du high-tech face à la problèmatique du green ?


Real Time Web : Le Slow Movement propose de se désynchroniser des flux d'informations constants. Analyser ou relayer ?
Twitter et moi : attentes d'un follower : Twitter et moi, c'est une petite histoire. Petite analyse en fonction de mon mode de consommation de Twitter et de mes attentes face à une plateforme de social networking en croissance.

Continuous Morphing & Yahoo :la désillusion ? : En 2001, est sortit un article important dans les recherches en systèmes d'informations proposant l'analyse des raisons du succès de Yahoo! face à Excite. Est-il toujours d'actualité lorsqu'on voit la chute de Yahoo! ?
Copier-coller symptomatique : Comment mesurer les gains de productivité promis par l'informatisation ? Peut-être que la génération Y tirera mieux parti des outils, améliorant la situation des entreprises.

Sexe et réseaux sociaux : Les réseaux sociaux orientés vers le sexe sont en plein essor, petit aperçu de la situation et de leur intégration dans les réseaux sociaux traditionnels.
Cap'n Crunch, le premier des hackers : Comment dans les années 70, grâce au sifflet cadeau dans sa boîte de céréale, on pouvait téléphoner gratuitement.

Comme on dit, "have fun"!

Image : http://informationarchitects.jp/the-age-of-digital-baroque/